Saison 2009-2010 / Episode 17 : La réserve jouera sa finale
1ere ligne : Zeb, Jérémy, Laurent
2eme ligne : Pierre et Charly
3eme ligne : Emillien (capitaine)
Demi : Martin et Yohann
3/4 : Louis, Raphaël, Max, Valério
Remplaçants : Antoine, Quentin, Nils, Chris, Quentin, Marek et Charles alias Vélib
Voici les noms de tous ces valeureux garchois qui ont écrit ce dimanche une très belle page de l'histoire de la réserve, en battant dans un match extrêmement difficile - et disputé dans un état d'esprit exemplaire - l'équipe de Soisy sur le score 24-8 pour s'offrir le droit de disputer la première finale Ile de France de l'histoire de la réserve. Si la joie d'aller jouer une finale de championnat Ile de France réserve dimanche prochain contre Ozoir (comme on se retrouve) prévalait ce soir, tout le monde était pourtant bien conscient qu'il ne s'agissait là que d'une étape qui ne prendrait tous son sens que dimanche prochain.
Tout d'abord, je pense que nous serons tous d'accord pour rendre hommage à nos adversaires de ce jour. Soisy, qui devait accueillir la première pour le match de classement, a accepté de faire le déplacement pour que première et réserve jouent ensemble. Et Soisy a fait preuve d'un excellent état d'esprit ce dimanche au cours des deux matchs.
Pour marquer le coup en ce dimanche, Charles Vélib s'était fendu d'une excentricité (une de plus) qui risque de le suivre un moment : il était passé à la tondeuse, ne laissant sur le tout le haut du crane qu'une crète digne d'un guerrier iroquois. Et Adrien avait fini la petite coupe "spéciale délib' " en lui taillant les cheveux de façon à inscrire le numéro "11" sur le côté, persuadé qu'il jouerait ce match à l'aile. Une anticipation malheureuse, car Momo avait décidé de le laisser remplaçant et lui donner le numéro 22. Allez, courage Vélib, ça repousse vite les cheveux !
Victoire en poche dans son match de classement, c'est donc la première qui a accueilli par une haie d'honneur aussi bruyante qu'inhabituelle, les garchois de la réserve au moment de débuter cette demi-finale.
La première mi-temps a donné lieu à un affrontement à l'image de celui prévu par le coach : c'était la guerre. Soisy jouait bien, dominait globalement le match, en particulier dans les zones de regroupements où ils se montraient plus présents et plus incisifs que nous. Garches prenait l'ascendant en mêlée, les fruits d'un exercice régulier au joug, mais se contentait de défendre, privé de munitions Et les rares ballons que nous avions étaient souvent mal joués.
La défense pliait, mais ne rompait pas, même sur les groupés pénétrant de Soisy, qui ne parvenait à aplatir un mouvement qui arrivait pourtant dans l'en-but. Les garchois concédaient néanmoins trois pénalités au cours de la première mi-temps. Mais Soisy n'en transformait qu'une... Et ils allaient regretter le fait de ne pas avoir scoré, car comme souvent dans ces moments là, c'est Garches qui se montrait plus réaliste en inscrivant un essai par Valério sur un ballon de relance parfaitement négocié et l'un des seules actions construites de la mi-temps. Avec un avantage de 7-3 à la pause, après avoir subi, Garches pouvait s'estimer heureux.
Du coup le message à la mi-temps était clair : il fallait revenir vive dans le match et montrer un autre visage pour espérer gagner.
Et C'est cet autre visage que l'on a enfin vu dés le début de la seconde période. A peine quelques minutes après le début, sur un touche dans les 22 adverses, Martin ouvre rapidement au large un ballon qui va parvenir dans un parfait timing à Louis décalé qui file à l'essai entre les poteaux. Garches prend le large 14-3. Et double la mise deux minutes plus tard sur une action conclue à nouveau par Louis B. 21-3.
Garches réussit parfaitement son début de deuxième mi-temps et assomme ainsi une équipe de Soisy qui va mettre quelques minutes à s'en relever. Plus incisifs dans le jeu, désormais largement dominateurs en mêlée, plus présents dans les regroupements, Garches a pris l'ascendant et joue mieux. Derrière, Martin et Yohann distribuent bien mieux le jeu, les passes se font plus précises... la machine est lancée
Mais Soisy est une équipe jeune et pleine de ressource. Après avoir accusé le coup, elle trouve les ressources de revenir en force dans notre camp et marque un essai mérité. 21-8 à quelques minutes de la fin.
On passera sous silence le carton jaune aussi bête qu'inutile - mais finalement sans incidence - de Yohann, qui a voulu se faire justice lui-même. Si ce n'est pour inciter chacun à réfléchir sur ses actes et savoir se contenir quand le score est fait et que l'on veut jouer une finale une semaine plus tard.
Garches avait donc bien pris l'ascendant. Et c'est finalement Max qui tuera tout suspens en inscrivant rapidement après l'essai de Soisy, une
pénalité, après avoir échoué peu avant, pour porter le score à 24-8. Ce
sera le score final. Et le coup de sifflet final de l'arbitre envoie la bande de copain jouer cette finale qui peut leur ouvrir les portes d'un championnat de France. Juste récompense d'une saison dominée, cette finale vient saluer le travail, le sérieux et la cohésion d'un groupe qui - Marek, Zeb et moi-même mis à part - ne dépasse pas les 26 ans et fait preuve d'une grande force cette année.
Maintenant, l'erreur serait de croire que le plus dur est fait. Il reste un match... et comme dit Novès "une finale, c'est fait pour être gagné".
Il nous faut donc travailler tous dur mardi et jeudi. Mais peut-être faut-il faire un effort supplémentaire sur son hygiène de vie cette semaine - sur l'alcool et la cigarette en particulier - car ce seront aussi ces petits détails qui nous aideront à gagner ce match.
Pour finir, je vous ai trouvé une petite citation de Georg Christoph Lichtenberg, qui a écrit dans "Le Miroir de l'âme" cette belle phrase que tout sportif appréciera "Exerce, exerce tes forces, et ce qui aujourd'hui te coûte des efforts deviendra demain machinal"