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RC GARCHES
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RC GARCHES
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28 février 2011

Saison 2010/2011 - P.Down - Episode 1 : Sale dimanche à Lagny


Après quelques semaines sans rugby qui avaient permis à certains de faire un peu de gras, à d'autres de bronzer d'un rouge digne d'une langouste (pas vrai Sébastien), ce dimanche sonnait le retour aux affaires de nos guerriers garchois, bien décidés à vendre chèrement leur peau dans l'enfer des "play-down".

Pour un bon dimanche de rugby, demandez la réserve

La réserve avait revetu les maillots des cadets (cherchez pas pourquoi). Et aussi étonnant que ça paraisse, Kevin avait réussi à enfiler sa tenue sans souci. Après quelques petites imprécisions et fautes de mains, entre ceux qui n'étaient pas encore reveillés de la sieste du bus et les autres qui n'avaient pas enlevé les moufles, Garches se met en action et un premier coup de pied rasant à suivre est aplati par Lagny dans son propre en-but. Quelques instants plus tard, Garches profite de la contestation de Lagny pour gagner 10m, et se retrouve en position favorable pour convertir la première pénalité. Jacques, dans un style qui n'appartient qu'à lui du coup de pied "tendu-rasant-que-je-pensais-qui-décollerait-plus", permet à son équipe de prendre l'avantage (3-0). Avantage de courte durée, car un peu contre le cours du jeu, Lagny marque un essai en contre (5-3) quelques instants plus tard.

C'est aussi le moment que choisit Emilien pour se blesser (claquage, bon rétablissement Milouz) et quitter prématurément ses camarades. Quentin est promu capitaine (à sa grande surprise) et repositionné en 3e ligne. Et pour bien étrenner son capitanat, voire y faire honneur, il va marquer successivement 2 essais dans un style relativement proche, en s'échappant tout d'abord d'une mêlée pour aller aplatir entre les perches, puis en s'échappant d'un regroupement d'une charge rageuse. Les deux transformations de Jacques permettent au RCG de mener 17-5.

Satisfait du travail alors accompli, Quentin se dit alors qu'il serait bien de voir ce que ça fait de prendre un carton lorsqu'on est capitaine. Coupable d'un placage haut sur un joueur dont il accusera - comme c'est mesquin - le centre de gravité trop bas, Quentin rejoint la touche quelques minutes. Charles Zemer est alors promu capitaine. Une décision accueillie d'un grand "hein" interrogatif par l'intéressé, le regard trahissant un évident "p'tain, pourquoi moi" qui témoignait de son enthousiasme manifeste.

Le match s'équilibre ensuite. Lagny ne se montre pas franchement dangereux, mais Garches pêche surtout par son imprécision.

Le début de la deuxième mi-temps est timoré côté garchois. Les intentions manquent de franchise et nos joueurs ne parviennent pas à se créer d'actions dangereuse. Il faudra attendre une action de classe internationale, initiée par Bruno, auteur d'une percée rageuse plein champ, relayé rapidement par Jacques qui offre un caviar à François Comar pour le 3e essai. Garches prend le large, 24-5. Une situation d'autant plus favorable que Lagny reçoit un carton jaune et se retrouve en infériorité numérique. Martin en profite alors pour imiter son pote Quentin et s'échapper au ras du regroupement et marquer un 4e essai essai (31-5).

Garches accumule toutefois les blessures et doit composer en cette fin de match : chacun essaye de compenser en fonction de son gabarit. C'est donc tout naturellement que Jacques s'est retrouvé successivement seconde, puis en troisième ligne. Des postes auxquels sa taille et sa musculature hors-norme lui permettent de donner toute la dimension de son talent (arrêtez de rire, enfin, c'est vexant pour lui).

Il ne reste alors que quelques minutes à jouer. Lagny domine, mais ne parvient pas à marquer. Sur une pénalité jouée à la main, les bleus commettent un en-avant, et offrent à Martin un magnifique ballon de récupération, Lancé juste devant sa ligne d'en-but, "casque d'or" échappe au premier placage, et s'élance le long de la touche. Fendant la bise comme un pur-sang au galop Martin attaque un magnifique sprint de 100 m le long de la touche. Un véritable moment d'éternité, à l'image de cette scène du film "les chariots de feu", où sur la magnifique musique de Vangelis, les coureurs courent au ralenti. Car oui, à ce moment là, vu le temps qu'il met pour rejoindre la ligne, Martin nous donne l'impression de courir au ralenti. Un sentiment accentué par la facilité déconcertante avec laquelle François Comar, à son intérieur, en petite foulée, arrive à lui prodiguer des conseils sans même donner l'impression de s'essouffler... Il aplatit le 5e essai et Garches mène alors 36-5.
Epuisé par cet effort, cramé par cette course, carbonisé complet, Martin sort ensuite et restitue alors sur le bord de la touche, devant les spectateurs médusés, le repas du matin et ceux de la veille. C'est beau un sportif au sommet de son art.

Garches s'impose donc avec le bonus, au terme d'un match toutefois relativement brouillon. Il faudra indéniablement hisser le niveau de jeu pour les prochains matchs, sans quoi nous risquons de mauvaises surprises.

Le match nul de la première

Il y avait un contentieux entre Garches et Lagny lié au dernier match de poule. Et celui-ci semble avoir pesé sur ce match qui s'est déroulé sous tension, et sont sans doute à l'origine de certains mauvais gestes qui ont émaillées la rencontre.

Lagny domine le début de la rencontre et mène 5-0 fort logiquement suite à un petit côté parfaitement négocié. Un score qui aurait pu être plus large s'ils n'avaient pas raté une pénalité face aux poteaux. Après 10 minutes, bonne nouvelle pour Garches : les clés du vestiaire de la réserve ont enfin été retrouvées. Oui, je sais, ça n'a rien à voir avec le jeu, mais c'est déjà ça. Car ceci mis à part, en ce début de match, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Les intentions de jeu sont chez Lagny, et il faut attendre le quart d'heure pour voir enfin une percée franche de Guillaume Cintrat, mais qui repique et s'enferme au lieu d'ouvrir. Idem pour Bruno quelques minutes plus tard.

Le jeu s'équilibre un peu. A l'image des deux cartons blancs reçus successivement, à quelques minutes d'intervalles par un joueur de Lagny et Adrien. Les deux équipes jouent à 14. Garches semble pourtant reprendre un peu l'ascendant. Et c'est donc un peu contre le cours du jeu à ce moment là que Lagny inscrit un deuxième essai, portant le score à 10-0.

Sur un mouvement rapidement joué, Cintrat provoque une faute et obtient une pénalité. Antoine - mon chéri - Holtz tente de la transformer et touche le poteau. Alex Sutra a bien suivi et reprend le cuir au pied des poteaux. Garches arrive alors à enchaîner plusieurs mouvements. Et sur un ballon extrait rapidement, Seb transmet un caviar à François Jover, qui file aplatir entre les perches. N'étant pas protégé des représailles du coach par ma grande taille comme le rédacteur de la dernière rencontre, je ne me hasarderai pas à écrire ici quelques commentaires que ce soit sur le style de celui-ci. Mais si vous voulez vous y essayer en commentaires...

Garches semble un peu mieux en cette fin de première mi-temps, à l'image de ce déroulé de 20 m, qui ferait tant plaisir à Jéjé. Mais le ballon est mal exploité et ne donne rien. Juste avant la pause, Lagny rate une nouvelle pénalité. Le score reste de 10-7 à la pause. Maladroits en touche, et victime de certains choix malheureux (comme cette pénalité non tentée à l'entrée des 22), Garches reste tout de même au contact de Lagny.

A l'image des anglais samedi face aux français, Lagny attaque la deuxième mi-temps pied aux planchers, enchaînant plusieurs temps forts, acculant les garchois dans leurs 22.  Nos joueurs ont du mal à se dégager et nos approximations nous coûtent une pénalité face aux poteaux, heureusement ratée.

Le match est globalement haché, et pas très agréable à regarder. Le carton jaune du 15 de Lagny (3e infériorité numérique pour Lagny) ne permet pourtant pas à Garches d'en profiter. Au contraire, ce sont les bleus qui connaissent un temps fort dans nos 22, enchaînant les groupés - pénétrant. Charly B se met à la faute et récolte à son tour une biscotte blanche de la part de l'aficionado du carton, l'excité de la sanction colorée. Lagny rate encore sa pénalité. Garches respire.

C'est à 15 minutes de la fin que le match va basculer dans l'horreur. Sur une relance garchoise, François Jover subit un bon gros placage cathédrale - en retard qui plus est - du demi de mêlée de Lagny, justement sanctionné d'un carton rouge. Totuefois, pour avoir réussi à soulever et retourner notre Jover national - élevé durant l'hiver au cassoulet et à la graisse d'oie - à l'épaulé-jeté, l'haltérophile adverse a été convoqué dés sa sortie au test anti-dopage.

Loin d'apaiser les esprit, ce carton rouge n'a pas empêché une fin de match heurtée. Si bien qu'au détour d'un incident / altercation, Adrien est - comme le joueur adversaire - expulsé d'un carton rouge sur une action un peu confuse que seul l'arbitre semble avoir vu. Sur le coup franc, Garches joue et obtient une pénalité face aux poteaux et le pied d'Antoine ne tremble pas au moment de remettre les siens à égalité. Un match nul arraché au bout du suspens.

A peine le coup de sifflet final a-t-il retentit, la passion, au sens philosophique du terme, l'a emporté sur la raison. Les mots peu aimables - et indéniablement déplacés - ont fusé. Nul doute que ces propos malheureux - et exceptionnels -, bien loin des valeurs que nous souhaitons véhiculer, sont déjà regrettés. Surtout en vue du match retour, où la meilleure réponse passera par une victoire indiscutable dans le jeu.

Dans le bus, sur le chemin du retour, Charles B fera une promesse : si nous restons invaincus dans cette phase de play-down, et donc nous maintenons, il coupera ses dreadlocks. Chacun choisira la mêche qu'il souhaite couper... Alors, coupe militaire en fin de saison ?

Le mot de la fin reviendra à une jeune philosophe, qui a basé le meilleur de sa pensée sur les maîtres brésiliens, et la lecture intensive des oeuvres les plus avancées en matière de sociologie, comme Femme Actuelle ou Marie-Claire, à savoir Flore Judet, dont j'ai promis de citer les propos de ce jour, dignes d'un commentateur de France Télévision : "Qui ne tente rien n'a rien".

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